Voici mon parcours :
Bac littéraire en 93, puis choix d'études supérieures :
A l'époque on ne jurait que par le BTS Forve de vente, un lycée bis ça ne m'intéressait pas, pas plus qu'être forte en ventes
J'étais nulle en maths, donc pas de fac de sciences, psycho : avenir déjà bouché à l'epoque, lettres et langues : j'étais douée mais je voulais pas être prof
Donc j'ai choisi droit et vécu 7 ans de galère, car je ne supportais pas de rester assise dans des amphis bondés pendant des heures, je voulais travailler, être active. je suis allée jusqu'en maîtrise de droit notarial dont je n'ai pas passé les examens finaux pour cause d'appendicite pendant les exams.
Mon atout était que j'avais multiplié les stages pros dans des études de notaires, donc contrairement à mes petits camarades, j'étais opérationnelle en entreprise, maîtrisant la bureautique .
1er vrai boulot 1999/2000 : 6 mois en CDD en remplacement congé maternité comme juriste dans un cabinet d'avocat : du bonheur : un patron en or comme il y en a plus : pour la fête des secrétaires il offrait à toutes ses employées une bouteille d'eau de parfum en gros volume (il s'était renseigné discrètement pour savoir quel parfum nous portions toutes), il était gentil, respectueux, n'élevait jamais la voix enfin le rêve. Quand mon CDD s'est terminé j'en ai pleuré car je savais que je ne retrouverai jamais un patron pareil.
Ensuite 2000/2003 : je me suis spécialisée comme clerc de notaire et j'ai eu 3 patrons aclooliques (malheureusement c'est courant dans la profession) dont un qui m'a séquestrée jusqu'à 11 h du soir dans son bureau pour me faire endosser ses fautes professionnelles.Résultat : arrêt maladie, début de dépression, pas d'ASSEDIC.
Dégoutée j'ai décidé de changer de carrière, je ne pouvais plus et ne peux toujours pas voir un notaire en peinture, surtout sachant comment ils travaillent réellement. (Faire beaucoup de fric sans beaucoup travailler en déléguant le plus possible à des employés diplômés que l'on paye au SMIC).
2003 : J'ai fait une formation d'assistante technique du bâtiment qui regroupait mes connaissances et mes compétences, et mon caractère :
Le droit, la bureautique (j'ai toujours été douée pour l'informatique et les nouvelles technologies, ça rentre tout seul) mon besoin de contacts et d'être au service de, culture de l'entreprise. En plus cette profession me plaisait car c'est 1 poste multifacettes : secrétaire de direction, standard, accueil, juriste etc...
Ca a été un premier déclic, j'ai tout de suite compris pendant ma formation, vu le marché des artisans et TPE qu'il y avait un créneau à son compte mais je n'était pas encore assez mure et surtout pas encore assez dégoutée de travailler pour les autres.
Fin 2004 je trouve tout de suite un poste après ma formation, au siège social d'un réseau de magasin de vente de matériaux de construction.
C'était un poste d'assistante de base de données : c'était éloigné de ma formation, le seul lien était la vente de matériaux de construction : je mettais à jour la base de données contenant toutes les références des matériaux que nous vendions pour tout le groupe. En revanche le seule intérêt est que j'ai développé de formidables compétences en informatiques. J'avais deux personne sous mes ordres, il y avait plein de services différents, de directeurs et de sous directeurs, des assistantes qui couchent et d'autre pas. C'était l'horreur! Vous voyez la série Caméra-Café ?
C'était comme ça tous les jours, les mêmes en pire, x par 50 personnes.
En novembre 2005, n'en pouvant plus, je trouve du travaille en Haute-savoie en interim pour une longue mission dans une boîte de BTP comme secrétaire technique,(j'ai dû déménager en 1 semaine car j'habitais la Saône et Loire). Je me suis éclatée ! J'ai retrouvé le métier que j'avais appris pendant ma formation, et j'ai réalisé les avantages de l'interim : beaucoup moins de rapports conflictuels car comme vous ne faites que passer, on vous fout la paix.
Dès lors j'ai décidé de ne travailler qu'en interim, et croyez moi je n'ai plus connu le chômage !
Cela dit, l'idée de me mettre à mon compte me tarabustait toujours.
Septembre 2007, une mission se termine mal. Tout s'était bien passé, le patron était content, je m'entendais bien avec tout le monde quand la comptable, qui était la meilleure amie de la personne que je remplaçait , me crie sa haine au visage! Ca faisait des mois qu'elle me cassait dans mon dos et avais persuadé la secrétaire que je remplaçait que je voulais prendre sa place, alors que tout le monde savait que je ne jurais que par l'interim.
Dégoutée, grosse remise en question : c'est moi qui ai un problème relationnel ou quoi ? Puis en allant sur des forums sur internet, j'ai vu que c'était le lot commun pour tous les salariés, je n'étais pas une exception loin de là, mais j'avais même de la chance car j'ai un fort caractère. Ca m'a redonné confiance d'autant plus que je me suis toujours bien entendue avec les chefs de chantier, conducteurs de travaux ou artisans qui sont en général assez durs.
Je me suis rendue compte que j'aimais travailler, mais que je ne supportais plus les relations inter-salariés, les histoires, les jalousies, les lèchages de bottes, qui, quand on regarde bien, vous font perdre énormément de temps au travail.
Dès lors, mon envie d'indépendance se fait de plus en plus forte : j'ai les compétences, les connaissances, une bonne partie du matériel, des bonnes idées commerciales.
je profite alors de ma réinscription aux ASSEDIC pour demander une évaluation de mon projet.
je suis tombée sur une formatrice absoluement géniale, qui m'a bien aidée à dégrossir le tout.
J'avais tout, les idées pour les plaquettes, l'argumentaire, en plus j'ai découvert ce site au même moment .
Il ne me manquait plus qu'un petit quelque chose pour que je me décide à me lancer.
En octobre 2007 je commence une mission chez un promoteur immobilier, en vue de CDI avec un salaire incroyable : Caméra-Café bis, avec un directeur qui me demandait me lever pour lui donner des dossiers rangés à 1m de lui! je n'ai pas renouvelé ma mission, car ayant de l'expérience je savais déjà que ça allait devenir l'enfer et dangereux pour mes nerfs, car j'avais de furieuses envies de le baffer du matin au soir. La seule bonne chose est que j'y ai rencontré celle qui est devenue ma meilleure amie.
Et puis avec l'expérience, j'ai une philosophie : je préfère gagner moins mais être bien où je suis et dans ce que je fais, ça n'a pas de prix !
Là, au mois de novembre je suis au bord de la décision, mais comme je suis tenace et j'essaye toujours les choses jusqu'au bout, je rempile une mission de secrétaire du bâtiment chez 1 artisan.
J'ai pas été déçue du voyage : un type vulgaire, colérique, violent, il a cassé la gueule à un commercial devant moi juste parce que celui-ci insistait pour lui présenter ses nouveaux produits.
Je devais faire le ménage des locaux, servir le café à lui et son épouse, et pour finir j'ai découvert que la société avait des grosses difficultés de trésorerie.
Une semaine avant la fin du terme de ma mission j'ai compris qu'il cherchait par tous les moyens de me foutre dehors sans avoir à payer d'indemnités ni renouveler la mission comme prévu.
Il a trouvé son prétexte : un jour une société de télévente m'a appelée 4 fois de suite pour me vendre ses produits, et forcément à la 4ème je me suis énervée, mais en restant polie. il s'est levé et m'a dit qu'il me virait car j'étais raciste (il avait écouté la conversation et la télévendeuse avait un accent étranger : il a grossi le truc et a fait son film)
Du coup on s'est arrangé à l'amiable avec la boîte interim et lui ça s'est bien fini pour moi. J'ai eu le dernier mot, je lui ai envoyé un courrier dans lequel je lui ai dit ma façon de penser avec copie à la boîte interim qui ne veut plus travailler avec lui. on est début décembre 2007.
ET La, enfin le déclic final que j'attendais! La grosse colère !
Je suis pleine d'energie, d'idées, de bonne volonté, j'aime "assister", et je refuse travailler pour des c... qui ne savent pas apprécier mes compétences et mes qualités, et qui passent leur temps à s'écouter parler.
La décision est prise et j'embraye tout de suite : achat du pack, conception des plaquettes et logo, en un mois, j'ai presque tout fait, aujourd'hui il me reste plus que le site et à attaquer sérieusement ma prospection. Mais j'ai déjà un client qui n'attend que mon feu vert pour démarrer.
Mon déclic ça a été finalement la rage : la rage d'être jeune, d'avoir plein d'idées, de force de travail et de voir toute cette energie perdue dans des chimères.
Honnêtement, je trouve que en général ces derniers temps les patrons d'entreprises ont pas mal perdus les pédales ; on passe plus de temps à gérer des conflits et et à faire du relationnel au sein d'une entreprise qu'à travailler, et je ne veux plus de tout ça.
D'ailleurs si Sérénité Assistance Secrétariat venait à bien marcher et à se développer, je pense que je sous-traiterai mon trop plein de travail, je n'embaucherai pas, quitte à aider quelqu'un à s'installer en indépendant et à le former.
J'ajoute, et c'est très important, que le soutien famillial et celui de son conjoint est très important. Mon concubin me soutien à 3000 % et veut même distribuer mes flyers, il va mettre une affiche sur sa voiture !
J'en profite pour annoncer que nous nous marions le 22 mars !
Voilà, c'est comme ça tout à commencé !